Après les mots de bienvenu et le discours du représentant de la présidente, l’assistante sociale a eu un échange avec les participants autour des questions relatives thèmes de sensibilisation ci-dessus émises. Ainsi, après la projection de deux petits films documentaires sur les violences basées sur le genre, l’assistante sociale a expliqué davantage aux participants se qu’est la violence, les types de violences dont elles sont victimes et comment elle affecte la vie de la femme, de la jeune fille, de la famille et de la communauté toute entière. Ensuite, un débat a été ouvert où des paroles furent données aux participants surtout les femmes pour intervenir sur la question. Au cours de cette étape de débat, les femmes ont raconté leurs quotidiens et exprimé leurs attentes de l’ONG dans la lutte contre toutes formes de violences à leur égard. En effet, pendant cette étape, une femme affirma ce qui suit : « nos maris nous tapent, si tu demandes l’argent de popote, ils nous grondent et des fois nous tapent. Des fois nous sommes obligés de nous débrouiller avec ce que nous avons mais ils ne sont jamais satisfaits. La violence est une réalité que nous vivons chaque jour. Il est difficile pour eux de subvenir aux besoins de la famille et ce sont eux qui invitent encore leurs amis pour manger à la maison et dès que le repas servis est insuffisant, ils commencent par gronder, menacer et nous tapent. Nous souhaitons donc que l’ONG nous vienne en aide avec les activités génératrices de revenu ». S’agissant des grossesses précoces (des mineurs surtout), une autre femme affirma : « le mari ne donne rien à la maison, nous dépendons du copain de notre fille qui nous donne de l’argent et des vivres par moment. Nous sommes donc obligés de couvrir la relation car si notre mari l’apprend il va nous battre et battre l’enfant. C’est d’ailleurs ce qui arrive lorsqu’il arrive que la fille tombe enceint avant d’être majeur. Oubliant qu’il nous a abandonné, il se met à battre tout le monde dans la maison. Si l’ONG pouvait nous trouver des moyens pour gérer ses situations, cela nous ferait beaucoup du bien ». Plusieurs autres témoignages ont suivi ceux de ces deux premières femmes et ont été émis devant tous les hommes présents à la séance. Aux hommes (chefs villages, chefs quartiers, maris, etc.) présents à la séance, l’assistante a expliqué le rôle important que joue la femme dans la communauté et comment les pratiques malsaines entravent à ce rôle et donc aux développement de la communauté. Elle a par la suite expliqué à tous les participants les étapes à suivre lorsqu’on est témoin ou victime d’une violence basée sur le genre et encouragé les actes de dénonciation des auteurs de ces pratiques.
La séance a pris fin vers 18h à la satisfaction de tous les participants qui ont souhaité que des séances du genre soient répétées par moment. Des photos de famille ont été prises avec les participants.