Une étude de prospection conduite par l’ONG BEDD en 2021 sur financement de l’OIF dans les communes de Savalou, Bantè, Glazoué, Ouèssè, Nikki, Sinendé, Banikoara, Kandi et Natitingou a permis de collecter auprès de 135 groupements de femmes transformatrices de soja des données sur les principales contraintes liées à la transformation locale de soja. Au nombre de ces problèmes dans l’ordre d’importance, les groupements de femmes se confrontent aux difficultés d’accès aux matières premières (98%), à une faible maîtrise des procédés technologiques de transformation (78%), à une faible connaissance des voies de valorisation du soja et de ses sous-produits (71%%), aux difficultés d’accès au marché (65%), au déficit en infrastructures de transformation et commercialisation (53%), à la non-mécanisation du processus de transformation (53%), à la qualité du produit (45%) et enfin à l’absence d’un fonds de roulement (32%). Ces contraintes entravent le bon développement de la filière soja et favorisent la persistance de la situation socio-économique peu désirable des acteurs. Malgré ces différentes contraintes liées à leur travail, ces groupements obtiennent du soja des produits comme le fromage, le farine, le tourteau et le lait. Par ailleurs, les matériels et équipements de travail, renforcement sur les technologies avancées de transformation du soja et sur les règles d’hygiène en industries agro-alimentaires constituent les principaux besoins de ces femmes transformatrices pour l’épanouissement et la valorisation de leur travail.